La position de l’Islam face à la pollution de la terre

la terre n’est pas seulement la demeure première et unique de l’homme; elle est aussi sa nourricière : c’est elle en effet qui lui permet de subvenir à tous ses besoins alimentaires, vestimentaires et autres. D’où la nécessité impérieuse d’en prendre soin, de la respecter et de la protéger contre toute action dévastatrice. Il sied aussi d’en préserver et mettre en valeur les richesses, en vertu des versets coraniques que voici : «Que l’homme considère sa nourriture, Nous avons répandu l’eau avec abondance, puis Nous avons fendu la terre profondément, Nous en avons fait sortir des céréales, des vignes et des légumes, des oliviers et des palmiers, des jardins touffus, des fruits et des pâturages dont vous jouissez vous et vos troupeaux» (LXXX, 32-34); «(les hommes) ne considèrent-ils pas comment les chameaux ont été créés, comment le ciel a été élevé; comment les montagnes ont été placées; comment la terre a été aplanie ?» (LXXXVIII, 17).Par ailleurs, le Coran invite l’homme à considérer en lui même et dans l’univers les manifestations de la Toute-puissance divine : «il y a sur la terre et en vous même des signes pour ceux qui croient fermement. Ne les voyez-vous pas ?» (LI, 20-21); «N’ont-ils pas considéré le royaume des cieux et de la terre; et toutes les choses créées par Dieu» (VII, 185); «Ne considèrent-ils pas au-dessus d’eux le firmament ? Ils voient comment Nous l’avons édifié et orné, et qu’il est sans fissures. La terre, Nous l’avons étendue; Nous y avons jeté des montagnes, Nous y avons fait pousser toutes sortes de belles espèces comme un appel à la clairvoyance et un rappel pour tout serviteur repentant» (L, 6-8); «C’est Lui qui a fait pour vous la terre soumise. Parcourez donc ses grandes étendues; mangez de ce que Dieu vous accorde pour votre subsistance. Le résurrection se fera vers Lui» (LXVII, 15); «Il a mis à votre service ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre. Tout vient de Lui. Il y a vraiment là des signes pour un peuple qui réfléchit» (XLV, 13). D’après les versets qu’on vient de lire, l’homme est appelé à tirer le meilleur parti de l’univers terrestre et circumterrestre à lui soumis par Dieu; il doit en développer et mettre en valeur les ressources. Tout cela est réalisable grâce à la science que l’Islam ne cesse d’exalter, si bien qu’il décerne aux savants le titre d’»héritiers des prophètes». C’est donc à ces détenteurs du savoir qu’il incombe, en premier lieu, de veiller à la préservation de l’environnement et à la réparation des dégâts qu’il subit à cause d’une activité humaine débridée. Il est également de leur devoir de faire connaître et respecter les lois qui gouvernent l’univers et qui déterminent, de ce fait, l’attitude que l’on doit avoir à son égard. Par ailleurs, le Coran -et c’est très révélateur- ne s’est pas contenté d’inciter l’homme à méditer sur le monde qui l’entoure; il a aussi mis en relief les rapports étroits existants entre l’homme et son milieu naturel, et a fixé les règles de conduite qui doivent les réglementer. Mais, hélas, de ces règles l’homme ne se soucie guère. Ce qui lui vaut cette sévère remontrance divine : «Que l’homme périsse ! Quel impie!» (LXXX, 17). Les comportements de l’homme vis-à-vis de son environnement ne sont donc pas toujours conformes aux Hautes Directives divines, ni dignes de son statut de «lieutenant de Dieu» en ce monde et du devoir de soumission absolu au Créateur qui en découle. Ce qui conduit à des actes ravageurs qui ont bouleversé les équilibres écologiques et entamé sérieusement la capacité de la terre à assurer la subsistance et la survie de ses habitants.

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