Remarques generales sur la prière

1. Les lieux de prière: Il en résulte que la mosquée est un lieu de prière et de méditation. Il est alors interdit:
* De tranformer le lieu en un marché où les gens s’adonnent à des opérations commerciales. Le Prophète r a dit : “Quant vous voyez quelqu’un vendre et acheter dans l’enceinte de la mosquée, dites lui: Dieu ne te fera en rien profiter de ton commerce”.
* D’élever la voix, y compris en récitant le Coran, car cela perturbe ceux qui s’acquittent de leurs prières. Toutefois une exception est faite en ce qui concerne les cours qui pourraient être enseignés. Le Prophète r, s’apercevant que des orants priaient en élevant le ton, a dit : “L’orant s’adresse à son Seigneur et examine comment il s’adresse à Lui : que les uns n’élèvent pas la voix au-dessus de celle des autres en récitant le Coran”.
* De ne pas aborder des sujets frivoles. S’il est permis de discuter à voix basse de religion ou de questions licites relatives à la vie quotidienne, les éclats de rire sont inconvenants.
* De ne pas prier sur les tombes : Il existe des endroits où il est interdit de faire la prière. Il en est ainsi dans les cimetières. Le Prophète r a dit: “Ne priez pas sur les tombes et ne vous asseyez pas dessus”.
Il est permis de dormir à la mosquée. Umâma, avant d’embrasser l’Islam, y dormait au temps du Prophète. Ceci fit dire à ash-Shâfi‘î: si l’associant a la possibilité de se reposer dans l’enceinte de la mosquée, il en est, à fortiori, de même pour le Musulman. Il précisa que le non-Musulman peut dormir dans n’importe quelle mosquée, exception faite du masjid al-harâm.
La prière dans les églises: Abû Mûsa al-Ash‘arî et le calife ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Azîz ont prié dans une église. Pourtant, les hanafites et les shâfi‘ites y voient dans ces prières des actes détestables.
Tous les ‘ulama s’accordent pour déclarer qu’il est du devoir du croyant d’accomplir la prière aussi bien pour celui qui en oublie le moment que pour celui qui est gagné par le sommeil.
Le Prophète a dit que ce n’est pas tant la dissipation du sommeil qui est en cause mais c’est le moment du réveil quand le Musulman néglige de s’acquiter de la prière qui aurait due être effectuée avant d’aller se mettre au lit. “Que celui, a-t-il dit, qui a oublié une prière ou qui s’est endormi avant de l’accomplir, qu’il la fasse quand il se souvient”.
2. La prière du malade : Si quelqu’un est malade et ne peut pas supporter d’être debout pour accomplir sa prière légale, il lui est permis de s’en acquitter assis. S’il ne peut pas adopter cette dernière position, il s’allonge sur le côté et, au moyen de signes de la tête ou des yeux; il marque l’inclinaison et la prosternation de manière que cette dernière soit plus basse que la première afin de les distinguer l’une de l’autre.
Le Prophète r, ayant vu Jâbir prier sur un coussin, s’approcha de lui et jeta ce coussin en lui disant: “Prie à même le sol. Si tu ne le peux pas, marque ton inclinaison et ta prosternation par des signes en accentuant la seconde par rapport à la première”.
Aïsha a dit qu’elle a vu le Prophète r prier assis et en croisant les pieds. Il est possible aussi de se tenir dans la même position lorsqu’on récite le tashahhud.
3. Accomplir en les réunissant deux moments de la prière: Il est permis à l’orant de regrouper la prière du dhuhr et du ‘açar, d’une part, la prière du maghrib et d’al-’ishâ d’autre part lorsque, par exemple, il se dispose à voyager et quand l’heure de la seconde prière mentionnée dans les deux cas s’annoncera, il ne serait pas encore arrivé au terme de son voyage.

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