Sourate Al-Mâoûn, L’Entraide

La sourate fut ainsi désignée à cause du mot al-mâoûn (l’entraide) qui apparaît à la fin du dernier verset. Période de la révélation Ibn Mardawayh cite Ibn Abbâs - qu’Allah l’agrée - disant que cette sourate est mécquoise, opinion partagée par Atâ et Jâbir. Mais dans Al-Bahr Al-Mouhît, Abou Hayyân cite Ibn Abbâs, Qatâdah et Ad-Dahhâk disant que cette sourate fut révélée à Médine. A notre avis, il y a une preuve renfermée dans la sourate- même indiquant qu’elle est médinoise. Il s’agit de la menace de châtiment formulée à l’encontre de ceux qui négligent leurs prières et qui prient uniquement par ostentation. C’est seulement à Médine qu’on trouvait ce genre d’hypocrites, étant donné que c’est là-bas que l’Islam et les musulmans étaient devenus tellement puissants et forts que beaucoup de gens se sentirent obligés d’afficher une foi par convenance, visitaient la mosquée, se joignaient à la prière et priaient seulement pour être vus des autres, afin qu’ils soient comptés parmi les musulmans. Par opposition, les conditions à La Mecque étaient entièrement différentes. Personne n’avait à prier pour être vu. Là-bas, il était difficile même pour les croyants de prier en congrégation ; les gens priaient en cachette et, quand quelqu’un priait en public, il le faisait alors au risque de sa vie. Le genre d’hypocrites qu’on trouvait à La Mecque n’était pas de ceux qui croyaient et priaient par ostentation mais plutôt ceux qui, dans en leur for intérieur, savaient et reconnaissaient que le Messager d’Allah était sur la bonne voie, mais évitaient d’accepter l’Islam afin de préserver leurs privilèges et leur pouvoir. Il y avait aussi ceux qui n’étaient pas prêts à prendre le risque d’être affligés par les mêmes épreuves auxquelles les croyants étaient soumis dans la société qui les entourait.

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