Le jeûne de Ramadan vous a été prescrit
Nous leur avons ordonné de jeûner tout en leur faisant savoir que c’est à Nous, et non à eux, qu’il appartient. Celui qui s’en revêt, revêt une chose qui Nous est propre (khass) et fait partie des Gens de l’Élection (ahl al-ikhtisas), tout comme -»les Gens du Coran sont les Gens d’Allah et Son Elite (khassatu-Hu)» ; «Je réponds à l’appel de celui qui appelle» selon une vision subtile (basira), «lorsqu’il M’appelle» c’est-à-dire : de même que Nous t’avons fait appeler les hommes «à Allah selon une vision subtile (basira)», de même Nous donnons à celui qui Nous appelle à lui une vision subtile du fait que Nous lui répondons, du moins tant qu’il ne dit pas : «Il ne me répond pas !» ; «qu’ils répondent à Mon Appel (fa-l-yastajibu ly)»-, c’est-à-dire quand Je les appelle à Mon obéissance et à Mon adoration, car «Je n’ai créé les Jinns et les Hommes que pour qu’ils M’adorent» (Cor.51, 56) ; Je les convoque par la bouche de Mes Envoyés ainsi que dans les Livres révélés avec lesquels Je les ai envoyés vers eux. (Allah) a renforcé le terme istijâba par le sîn car Il connaissait notre refus et notre répugnance à Lui répondre. «pour Moi (ly)», c’est-à-dire : à cause de Moi (seul) ; ne faites pas cela dans l’espoir d’obtenir ce qui est auprès de Moi), car vous seriez alors les serviteurs de Ma Grâce, non Mes serviteurs à Moi. Ils sont en effet Mes serviteurs «bon gré, mal gré» (Cor. 13, 15); ils ne peuvent se sortir de là ! «et qu’ils croient en Moi» : qu’ils aient foi en la réponse que Je leur donne quand ils M’appellent; qu’ils aient foi en Moi, non en eux-mêmes. Celui qui a foi en lui-même et non en Allah, sa foi ne comporte pas ce qui Me revient ; au contraire, si c’est en Moi qu’il croit, il fait parfaitement ce qu’il doit et donne à toute chose son droit : c’est celui qui a foi dans les données traditionnelles dans leur ensemble, alors que celui qui a foi en lui-même croit uniquement dans les preuves dont il dispose. Ce en quoi J’ordonne d’avoir foi contredit les preuves rationnelles et oscille entre l’analogie (tashbih) et la transcendance (tanzîh). Celui qui a foi en lui-même croit en certaines choses et non en d’autres ; il ne les repousse pas mais les interprète (ta’wilan). Celui qui interprète a foi en sa raison (‘aql) et non en Moi. Celui qui prétend dans son for intérieur être plus savant que Moi-même à Mon propre sujet ne Me connaît pas et ne croit pas en Moi ; c’est un serviteur qui Me déclare menteur dans ce que Je Me suis attribué à Moi-même, et que J’ai exprimé de la meilleure manière. Lorsqu’on l’interpelle, il répond : j’ai voulu respecter la transcendance. En réalité, son attitude procède de la ruse de l’âme, de la conscience qu’elle a de sa propre valeur (‘izza), de sa volonté d’indépendance, de son refus de se conformer. «peut-être seront-ils bien dirigés»—, c’est-à-dire : suivront-ils le bon chemin (rushd) comme le font ceux qui réussissent, ceux qui le suivent dès qu’ils l’aperçoivent. (Dieu) les conduit ainsi à la félicité éternelle : elle est la réponse de Dieu lorsqu’ils L’appellent, ainsi que le terme de leur route qui réjouit leurs âmes en leur rendant permis ce qui leur avait été interdit durant le jeûne, depuis le début du jour jusqu’à sa fin.
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