Des actes qui invalident le jeûne
Concernant le jeûne, Allah dit:«Cohabitez donc avec elles [vos épouses], maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit.»Il est aussi rapporté que l’un des Compagnons du Prophète lui dit: «Je suis ruiné!» «Pourquoi?», demanda le Prophète. L’homme répondit: «J’ai eu une relation sexuelle avec mon épouse pendant une journée du Ramadân». Le Prophète lui enseigna alors comment expier cette faute.Le verset et le hadith précédents indiquent que jeûner signifie s’abstenir de nourriture, de boisson et de relations sexuelles. Ainsi l’accomplissement de l’une de ces actions invalide le jeûne. Les juristes sont d’avis, de manière unanime, que celui qui commet l’un de ces trois actes doit rattraper son jour de jeûne, car cela est considéré comme une dette, et «une dette due à Allah mérite davantage de considération» comme il est rapporté dans un hadith authentique. De plus, avoir une relation sexuelle nécessite une expiation majeure, c’est-à-dire affranchir un esclave. Si le musulman n’en est pas capable, il doit jeûner deux mois consécutifs. S’il en est toujours incapable, qu’il nourrisse soixante pauvres. Les savants ont divergé sur la définition exacte des termes « nourriture » et « boisson». Certains sont d’avis que ces termes désignent tout ce qui pénètre l’intérieur du corps d’un individu. Cependant, ils divergent aussi sur la compréhension du terme tout» ; ils se demandent s’il faut le prendre dans son sens général ou s’il désigne quelque chose en particulier, comme la nourriture ou le fait de satisfaire son appétit charnel. Il y a aussi divergence sur la signification du terme «intérieur» : signifie-t-il l’estomac qui reçoit la nourriture et la boisson? Désigne-t-il toute partie du corps invisible de l’extérieur? Ou alors les organes chargés d’assimiler la nourriture et les médicaments? Ainsi, certains soutiennent que se mettre le doigt dans l’oreille invalide le jeûne. À l’inverse, d’autres pensent que lorsque la nourriture atteint le corps sans passer par un orifice naturel, à l’aide d’une seringue par exemple, le jeûne n’est pas invalidé. D’autres font remarquer la chose suivante : si une substance atteignait la gorge par dessous les cheveux, à travers les pores, le jeûne serait-il invalidé en dépit du fait que cette substance aurait emprunté un canal non conventionnel? D’autre part, certains avancent qu’insérer une seringue dans l’urètre n’annule pas le jeûne, même si ce dernier est un orifice naturel. Ne tenant pas compte de la vraie signification du jeûne et en généralisant le concept de nourriture à des éléments éloignés du sens littéral et coutumier du terme, ces juristes ont émis ces avis aussi divers et variés. Cependant, parmi toutes les opinions des juristes célèbres, j’opte pour les avis suivants : Le jeûne n’est pas annulé lorsque l’on met ses doigts dans ses oreilles, ou en les nettoyant à l’aide d’un coton-tige ou à l’aide d’une solution, car rien ne peut dépasser les tympans et arriver à la tête, qui de toute façon, n’a pas vocation à recevoir la nourriture et à nourrir le corps. Le jeûne n’est pas rompu par les examens vaginaux, ni celui des hémorroïdes ou des amygdales. Un lavement (au sens médical du terme) n’invalide pas le jeûne à moins que l’instrument n’atteigne l’estomac. Le jeûne n’est pas invalidé par les injections intraveineuses, intramusculaires ou sous-cutanées, car elles ne procurent pas la nourriture et la boisson de nature à satisfaire la faim et à étancher de la soif. Par contre, les injections d’éléments nutritifs comme le glucose par exemple, sont considérées comme de la nourriture et annulent donc le jeûne. Celui qui reçoit ce genre d’injections peut se passer de nourriture car ces injections ont le même effet que la nourriture. Cela s’explique par le fait que lorsque la nourriture est digérée et assimilée, elle apporte au corps tout ce dont il a besoin grâce à la circulation sanguine.
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