O ALLAH, Trés belle histoire du Calife Omar


omar n'hésitait pas à descendre lui-même dans les rues de Médine pour s'enquérir de la situation de ses habitants. C'est ainsi, qu'une nuit, alors qu'il circulait dans les rues de Médine, en compagnie de son compagnon Aslam, il vit un feu en dehors de la ville et s'arrêta pour voir ce qu'il en était. 'Umar dit à son compagnon: « Quelqu'un a fait halte à cet endroit: Allons voir qui c'est. » Il s'approchèrent du feu et virent une femme entourée de deux ou trois enfants qui pleuraient. La femme s'affairait à allumer du feu sous un pot, tout en disant à ses enfants: « Ne pleurez pas mes enfants et dormez jusqu'à ce que la nourriture soit prête. Je vous réveillerai pour manger. Mes pauvres enfants, je me plaindrai à Dieu de 'Umar qui, lui, doit dormir rassasié, alors que nous, nous souffrons des affres de la faim! » En entendant les plaintes de cette femme, 'Umar en fut très touché et très peiné. Il salua la femme et lui demanda la permission d'entrer sous la tente. « Si vous êtes animé de bonnes intentions, répondit-elle, entrez! » Il entra et lui demanda la cause des pleurs de ses enfants. Elle répondit: « J'ai quitté mon pays avec mes enfants pour gagner Médine, mais j'ai été obligée de m'arrêter à cet endroit, car la fatigue et la faim nous empêchaient de continuer. Maintenant nous n'arrivons plus à dormir à cause de la faim qui nous tenaille! » Le Calife lui dit: « Mais pourquoi invoques-tu Dieu contre 'Umar? » Elle répondit: « Parce qu'il a envoyé mon époux à la guerre où il a été tué. Depuis ce jour, je vis dans la misère, moi et mes enfants! » Il lui demanda ce qu'il y avait dans la marmite. « Il n'y a que de l'eau, répondit-elle, mais j'ai monté cette astuce pour faire patienter mes enfants jusqu'à ce que le sommeil les terrasse! » 'Umar demanda à le femme de l'attendre et fit signe à son compagnon Aslam de le suivre. Ils coururent vers la ville et allèrent vers la boutique d'un marchand de farine. Ne trouvant pas celui-ci dans sa boutique, ils allèrent le chercher chez lui. 'Umar le fit sortir et lui acheta un sac de farine. Ils allèrent ensuite cher le boucher où ils demandèrent de la viande. Le boucher n'en avait pas, mais il leur donna de la graisse. 'Umar le paya et s'apprêta à partir. Il alla prendre le sac de farine, lorsque son compagnon lui dit: « Ô Émir des croyants! Laisse-moi porter cela. » Mais il rétorque: « Ô Aslam! Si tu prends cette charge, qui portera le poids de mes péchés? Et qui prendra sur lui le poids de la plainte de cette femme? » Il pleura si fort que son compagnon en fut ému. Ils retournèrent aussi vite vers la femme et la trouvèrent toujours en train d'attiser le feu sous la marmite pleine d'eau. 'Umar déposa sa charge devant elle et resta debout, attendant sa réaction. Elle lui dit: « Que Dieu récompense ta charité! Tu es plus digne d'être le protecteur des pauvres que 'Umar » Tout ému, le Calife, qui ne voulut décliner son identité, prit un peu de graisse et la mit dans un pot. Il invita la femme à préparer la pâte, puis il demanda à son compagnon d'apporter du bois. Lorsque celui-ci revint, il trouva le commandant des croyants, accroupi, la barbe touchant la terre, occupé à souffler sur le feu. Quand à la femme, elle s'affairait à cuire la pâte qu'elle avait préparée dans une assiette et la mélangeait à la graisse. Lorsque la nourriture fut prête, 'Umar la versa dans l'assiette et invita cette dernière et ses enfants à en manger. Il lui dit: « Servez-vous ainsi que vos enfants et rassasiez-vous. Remerciez le Seigneur et priez pour 'Umar, qui n'était pas au courant de votre situation! » Après quoi, il retourna chez lui. 'Umar était ainsi. Un caractère sévère, mais un cœur doux qui était sensible à la moindre détresse humaine. On rapporte que, sous son règne, une terrible sécheresse frappa le territoire de l'Arabie. On appela cette période l'année des cendres en raison de la poussière que les vents charriaient et qui ressemblait à la cendre. Les gens, dit-on, souffraient beaucoup et ne trouvaient pas de quoi se nourrir. Voulant partager les souffrances de ses administrés, le Calife fit le vœu de ne plus consommer de nourriture à bas de viande, ni de boire de lait, tant que les musulmans et leurs enfants ne pourraient se nourrir et manger comme ils en avaient l'habitude. Il se priva de tout à l'exception de pain et d'huile, à tel point que sa peau devint jaune. Se considérant comme responsable du sort des musulmans, il voulait partager leurs souffrances. Cela dura presque une année.
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