Lis, par le nom de Ton Seigneur

Lis, par le nom de Ton Seigneur qui a créé Cette invitation à la «lecture» est interprétée par les exégètes musulmans de deux façons. La première concerne l’aspect exotérique de la pratique spirituelle, relative à la psalmodie du Coran, afin que le cœur s’imprègne petit à petit de cette lumière divine qui l’emplira de foi et de sagesse. La seconde nous renvoie plutôt au côté ésotérique de l’ascèse spirituelle. On peut en effet interpréter le mot «Lis» de ce premier verset révélé dans le sens suivant: «Contemple ce bas monde en qualité de croyant, par le nom de ton Seigneur qui a créé... ».Cette contemplation est spécifique dans le sens où le croyant va chercher à établir un lien entre tous ces éléments de la création qui s’offrent à son regard et le Créateur qui a tout mesuré dans une juste proportion. C’est ainsi que nombre de soufis disaient « Contemple ce bas monde avec la vue d’un croyant, tu trouveras alors Dieu avec chaque chose, à côté de chaque chose, au dessus et en dessous de chaque chose, englobant chaque chose». Face au message divin, les gens sont pourtant divergents. Les coeurs n’accueillent pas unanimement la Parole de Dieu, bien qu’Il leur a offert cette capacité. C’est ainsi que le Coran établit une distinction entre ceux qui n’ont pas saisi les signes de Dieu, et qui demeurent insensibles à Son message, et les croyants qui ont compris le sens du message divin et leur rôle dans ce bas monde. Aux premiers, Dieu enjoint de parfaire leur effort intellectuel et leur sensibilité en ouvrant leur coeur aux signes de leur Créateur : «Que ne voyagent-ils sur la terre afin d’avoir des coeurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre ? Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les coeurs dans les poitrines qui s’aveuglent. » Sourate 22, Al Hadj (Le pèlerinage), verset 46 «Il y a bien là un rappel pour quiconque a un coeur, ou qui prête l’oreille tout en étant témoin». Sourate 50, Qaf, verset 37.

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