Le jeûne est un bouclier

Des versets se rapportant au jeûne Ah ! Si l’homme pouvait entrevoir la Station depuis laquelle le Très-Haut le convoque au jeûne lorsqu’il dit: «O vous qui croyez», et que c’est lui seul qui est ainsi convié par cet appel collectif. L’Envoyé d’Allah qu’Allah répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix a dit en effet: «Il y a une aumône à charge de chacune de vos phalanges»; il a établi par là une astreinte collective dans le chef d’un seul homme. S’il en est ainsi même pour ses veines (et les parties cachées de son corps) a fortiori en sera-t-il ainsi pour ses membres (et ses facultés) extérieurs: son ouïe, sa vue, sa langue, sa main, son ventre, son pied, son cœur, qui sont les principales composantes de son apparence. Tout membre est en réalité convié à un jeûne qui lui est propre et à une abstinence à l’égard de ce qui lui est interdit par Sa Parole: «le jeûne vous a été prescrit», de sorte qu’il ne peut plus agir à sa guise. Allah te convoque donc en ta qualité de croyant à partir de la Station de la Sagesse universelle pour que tu t’appliques à faire ce qu’Il demande avec la science de ce qu’Il veut de toi dans cette oeuvre d’adoration (qu’est le jeûne); c’est pourquoi Il dit «le jeûne vous a été prescrit», c’est-à-dire l’abstinence de tout ce dont l’accomplissement ou le non-accomplissement vous a été interdit «comme il a été prescrit à ceux qui étaient avant vous» c’est-à-dire le jeûne comme tel, bien qu’il puisse s’agir aussi du jeûne du Ramadan proprement dit, comme le croient certains, compte tenu du fait que «ceux qui étaient avant vous» d’entre les Gens du Livre en ont augmenté la durée jusqu’à l’étendre à cinquante jours: c’est là une des choses qu’ils ont altérées. .«Comme il a été prescrit», c’est-à-dire rendu obligatoire, «à ceux qui étaient avant vous» : ceux qui vous ont précédé dans ce statut (de jeûneurs), alors que vous êtes venus après eux. «...peut-être aurez-vous la crainte pieuse», c’est-à-dire prendrez-vous le jeûne comme une protection; en effet, le Prophète sur lui la Grâce et la Paix nous a appris que «le jeûne est un bouclier» :c’est là la protection dont il est question dans ce verset Vous ne le prenez comme protection que si vous en faites une oeuvre d’adoration; le jeûne appartient à Dieu par sa transcendance mais, en tant qu’oeuvre d’adoration, il est pour le serviteur un bouclier et une protection qui l’empêche d’émettre la moindre prétention à l’égard de ce qui appartient à Allah et non à lui-même: n’ayant pas de semblable, le jeûne appartient à Celui «qui n’a pas de semblable»; c’est à Allah, et non à toi-même, que le jeûne appartient. Il a dit ensuite: «des jours comptés»; «jours» vise sans aucun doute la première mention du terme koutiba («a été prescrit») car nous ignorons ce qui a été prescrit à ceux qui étaient avant nous: leur a-t-il été prescrit un seul jour -c’est le cas de Ashûrâ- ou plusieurs (ayyâm) Ce qui nous été prescrit à nous, c’est le jeûne d’un mois, et le mois ne peut compter que vingt-neuf ou trente jours, d’après le compte découlant de notre vision du croissant (hilal). Or, (la forme du mot) «ayyâm» s’applique exclusivement aux nombres de 3 à 10. La lettre du Coran concorde donc parfaitement avec ce que nous a enseigné l’Envoyé d’Allah -qu’Allah répande sur lui Sa Grâce unitive et Sa Paix !- au sujet du nombre de jours du mois (de Ramadan); il a dit en effet: «le mois est comme ceci», faisant un geste de la main signifiant «dix jours»; puis il a ajouté: «et comme ceci», c’est-à-dire encore dix jours, «et comme ceci», en laissant cette fois un pouce fermé, c’est-à-dire neuf jours. Si, la seconde fois, il n’a pas fermé son pouce, c’est pour signifier à nouveau dix jours. En effet, le Très-Haut avait dit «des jours comptés»; le Législateur compta donc les jours du mois par dizaines de manière à ne pas invalider la mention (coranique) des «ayyam», en conformité avec la Parole d’Allah le Très-Haut

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire