Abou Bakr et le Coran...

un lien particulier Dans la cour de sa maison à La Mecque, Abou Bakr prit l’habitude de réciter sereinement le Coran laissant ses larmes exprimer la Vérité qu’avait reconnue son cœur. Inquiets par l’intérêt manifesté par ses voisins à l’égard du nouveau Livre, les Polythéistes de Quraysh le menacèrent de représailles si cette habitude devait durer. Cependant, Abou Bakr refusa de se plier à leurs menaces sacrifiant même la protection que lui procurait Ibn Ad-Dughunnah contre les ennuis de Quraysh. Il dit à ce dernier : « Je ne le fais que dans ma propre demeure et je cherche refuge auprès du Très Glorieux et du Très Noble».Connu pour sa forte émotion vis-à-vis du Coran, Abou Bakr ne pouvait s’empêcher pendant sa récitation de verser de chaudes larmes. On rapporta que la sourate qui le faisait le plus pleurer était la sourate intitulée Az-Zalzalah (la secousse): Quand la terre tremblera d’un violent tremblement et que la terre fera sortir ses fardeaux et que l’homme dira: «Qu’a-t-elle ?» Ce jour-là, elle contera son histoire selon ce que ton Seigneur lui aura révélé. Ce jour-là, le gens sortiront séparément pour que leur soient montrées leurs œuvres Quiconque fait du bien fut-ce du poids d’un atome, le verra et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra». Mais quelle opinion avait cet homme de lui-même, celui dont Dame Aïcha dit: «Ô Messager d’Allah, Abou Bakr est un homme larmoyant. Quand il dirige la prière, il pleure et les gens risquent de ne rien entendre»? Lorsqu’une délégation venue du Yémen entendit le Coran et en pleura, Abû Bakr les contempla et dit: «Nous étions comme vous avant que nos cœurs durcissent». Ressentant de la pitié pour lui-même, il pleura ainsi que ses compagnons.

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