L’Islam est une école de charité





Ce qui m’a, aussi, fait aimer l’Islam c’est le fait d’être une école de charité qui encourage au bien, dans son sens universaliste et humaniste, et qui ordonne, entre autres, de pratiquer la charité aux multiples faces et aux objectifs divers, et fait de cette vertu la merveille des merveilles. La charité, dans le sens large du terme, c’est la bonne action. Toutefois, à travers la coutume et l’entendement des hommes, elle acquit le sens strict de l’aumône, c’est-à-dire l’obole que l’homme donne aux pauvres, aux démunis, aux déshérités, afin d’alléger leurs souffrances et le poids de leur pauvreté.Dans son essence et sa finalité, la charité c’est l’allègement, par le donneur, de la souffrance du pauvre, de ses avanies et de sa misère. C’est, aussi, l’expression, de la part de l’homme, de sa solidarité humaine envers l’homme, son frère qui, de ce fait, ne se sent plus seul au monde, et qu’il y compte des frères qui partagent sa peine et sa joie. La charité fait du musulman, qui se comporte selon les commandements de sa religion, l’associé de tout miséreux dans ce monde. Le plus grand Bienfaiteur c’est Dieu. Vers Lui - béni soit son nom - se dirigent les cœurs et les consciences, toutes les fois que la misère et la souffrance s’abattent sur les gens, et que l’injustice et la tyrannie s’acharnent sur eux. Dieu a ordonné la charité non seulement dans l’intérêt de celui qui reçoit, mais aussi dans celui du bienfaiteur, de celui qui donne : - "Et sois charitable (bienfaisant) comme Dieu a été charitable avec toi", [Le Récit : 77]. - "Si vous faites le bien (la charité) c’est envers vous-même que vous la faites. Et si vous faites le mal, c’est envers vous-même aussi", [Le Voyage nocturne : 7]. - "Dieu ordonne la justice et la charité et l’aide aux parents, et il interdit la turpitude, le péché et l’injustice", [Les Abeilles : 90]. Signalons que le Coran fait de la charité la plus grande des vertus dont peut s’orner l’âme humaine : "Et qui, en religion, est meilleur que celui qui se soumet à Dieu et fait la charité", [Les Femmes : 125]. Le Musulman bienfaiteur (charitable) est placé au plus haut degré de l’échelle qui rapproche de Dieu et de la porte du Ciel. Le verset qui suit confirme le précédent : "Et celui qui se soumet à Dieu et fait la charité détient l’anse la plus solide", [Louqmane : 22]. L’anse la plus solide - "al ourwat al wouçqa" - c’est celle qui lie fortement le Créateur à la créature qui jouit, ainsi, de Sa miséricorde et de Sa bénédiction. Afin d’encourager les Croyants à faire la charité, Dieu dit : "Celui qui fera la charité en sera récompensé au décuple", [Les Bestiaux : 160]. Il va - beni soit son nom - plus loin et dit : "Quiconque fait la charité recevra mieux qu’elle, et ils seront garantis contre toute crainte", [Les Fourmis : 89]. Dix fois le montant de leur bienfait sur terre, et quiétude et récompense au Ciel, telle est la récompense des bienfaiteurs. Quel est, après cette promesse venant de Dieu Lui-même, le Musulman qui ne se sent pas porté à pratiquer la charité ? A cela s’ajoute que le Coran, en magnifiant les bienfaiteurs et en énumérant leurs qualités, en fait l’élite des gens justes et pieux : - "Les pieux sont parmi les jardins et les sources, prenant ce que leur donne leur Seigneur; ils étaient, auparavant, des bienfaiteurs; ils dormaient peu la nuit; et à chaque aube ils demandaient pardon; et dans leurs biens le mendiant et le déshétité avaient un droit", [Les Eparpilleuses : 15-19]. Comme nous l’avons déjà dit au début du présent chapitre, la charité a une portée bien plus large et plus profonde que celle qu’on lui attribue dans la pratique quotidienne. Ainsi, à titre d’exemple, la lutte dans le sentier de Dieu est une charité : - "Et ceux qui ont lutté pour Nous (c’est Dieu qui parle) Nous les guiderons dans Notre sentier, et Dieu est avec les bienfaiteurs", [L’Araignée : 69]. Ainsi, celui qui lutte pour la gloire de Dieu et le triomphe de la Foi, pour répandre le bien, la justice, le droit et la miséricorde, est recencé parmi les bienfaiteurs et reçoit de Dieu ce qu’Il a promis à ces derniers dans ce monde et dans l’au-delà. Telle est aussi la condition de ceux qui marchent dans le chemin tracé par le Prophète de Dieu et son Messager. Ce sont des bienfaiteurs : - "Et celui qui a apporté la vérité (c’esy-àdire Mohamed), et y a cru (c’est-à-dire les Musulmans qui l’ont suivi), ceux-là sont les pieux. Ils ont de leur Seigneur ce qu’ils désirent; telle est la récompense des bienfaiteurs", [Les Groupes : 33-34]. Le pardon aussi est charité : - "Et pardonnes-leur, Dieu aime les bienfaiteurs", [Table servie : 13]. Il en est de même de la patience : - "Et sois patient; Dieu n’omet pas la récompense des bienfaiteurs", [Houd : 115]. Cette répétition de la bénédiction de Dieu pour les bienfaiteurs - "Ils ont de leur Seigneur ce qu’ils désirent", "Dieu n’omet pas la récompense des bienfaiteurs" - est, sans nul doute, le mobile fondamental qui encourage les Croyants à pratiquer la charité, étant convaincus que, en échange d’elle, ils obtiendront la bénédiction de Dieu, c’est-à-dire la plus grande récompense rêvée par les Croyants. La bénédiction - ou l’agrément - de Dieu, comme il ressort clairement des versets, englobe le monde d’ici-bas, et l’au-delà. Car Dieu, béni soit son nom! est le Seigneur des mondes, Détenteur du Jour du Jugement, et vers Lui le retour. Le Coran a choisi des catégories de gens qui, mieux et plus que les autres, méritent la charité, et les recommande particulièrement aux Croyants. Les parents - père et mère - viennent en premier. Ils sont le tronc, et leurs enfants, des branches qui s’alimentent de ce tronc et en sucent la sève, puis croissent et grandissent, donnant des feuilles et des fruits, puisant leur force du tronc enfoui sous terre, y enfonçant ses racines profondes. Sans le tronc, point de branches; et sans les sacrifices des parents, les enfants ne pourront pas croître et grandir : les parents sont la source, la cuirasse et la lumière.

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