L’Islam achève le cycle des religions révélées

Dites : Nous croyons en Dieu et en ce qu’Il a descendu sur Ibrahim, Ismaël, Isaac, Yacoub et les Tribus, en ce que Dieu a révélé à Moïse, Jésus et aux autres prophètes. Nous ne faisons aucune différence entre eux et nous lui sommes soumis (dans l’Islam)» (Al Baqara. 136) L’étude de l’Humanité dans son passé et dans son présent nous montre que les peuples ont manifesté des croyances religieuses. Nous avons vu comment ces religions ont pu revêtir les formes les plus variées qui vont du fétichisme le plus naïf jusqu’à la conception supérieure du monothéisme. Ce qui caractérise la religion primitive ou décadente, c’est que l’idée de Dieu s’y incarne dans les phénomènes naturels. Elle s’exprime dans le fétichisme, le polythéisme, l’adoration des choses et des phénomènes. Ce qui distingue la forme supérieure de la foi, c’est le dégagement de la contingence de la matière et l’affirmation de la puissance spirituelle. Il y a ici ascension vers l’universalisme, vers l’idée d’une création unique et d’un créateur absolu, transcendant la nature, mais présent en elle par son acte créateur et par l’esprit vivant qui l’anime.Le point de rupture entre l’adoration des formes et celle de l’esprit peut être symbolisé par cette anecdote rapportée par le Coran sur le Prophète Ibrahim. Ibrahim était, parmi son peuple, un homme exceptionnel par son intelligence et par son cœur. Dieu illumina sa raison et lui fit constater l’absurdité des croyances de son peuple ; il se mit alors à douter des divinités traditionnelles. L’adoration des idoles taillées dans la pierre et des astres lui paraissait à la fois stupide et inefficace. Il se mit à réfléchir, à observer le mouvement des astres dans le ciel. Il chercha en vain dans l’univers, parmi les étoiles et les planètes, ce qui réellement pouvait être qualifié de Dieu. Mais l’univers physique ne lui apporta pas de réponse et c’est du fond même de cette impasse que jaillit la révélation du Dieu Unique et Transcendant, Créateur et Maître absolu de l’Univers : «C’est ainsi que nous fîmes voir à Ibrahim l’empire des cieux et de la terre, afin qu’il acquière la certitude. Lorsque la nuit tomba, il vit un astre et il dit : c’est mon Dieu. Mais lorsqu’il le vit se coucher à l’horizon, il dit : je n’aime pas les choses qui disparaissent ainsi. Lorsqu’il vit se lever la lune, il dit : voici mon Dieu. Mais lorsqu’elle disparut, il dit : si Dieu ne me guide pas, je serais assurément parmi les égarés. Lorsqu’il vit le soleil se lever, il dit : voici mon Dieu, il est le plus grand. Mais lorsqu’il vit se coucher le soleil, il dit : ô mon peuple, je renonce à tout ce que vous associez à Dieu. J’ai tourné mon regard vers Celui qui a créé les cieux et la terre, et je ne lui reconnais pas de partenaire» (Al An’am. 75-76-77-78-79). C’est ainsi qu’Ibrahim passa en revue les divinités adorées par son peuple (les astres, la lune, le soleil) pour les réfuter en tant que simples créatures obéissant à Celui qui les a créées.

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